Killian Edrick MacDougall

Ce matin là, dans la forêt des rêves bleus, Bourriquet semblait triste et bougon. Mais que lui était-il arrivé ? La nuit qu'il passa était surement l'une des pires qu'il est pu passer depuis longtemps ou du moins jusqu'à la prochaine nuit qui sera encore plus atroce, cela lui arrivait fréquemment. Tous ses amis étaient donc réunis sous les six pins afin de tenter de réconforter leur ami et surtout connaitre ses mésaventures.
Mais qu'est ce qui te rend tout grognon, Bourriquet ?
Tu as perdu ton ressort ?
Tu-tu-tu as eu-eu p-peur du n-noir ?
Quelqu'un a déraciné tes carottes ?
Quelqu'un a fait des trous dans tes chaussettes ?
Rien de tout cela mes amis ... La pluie a détruit ma maison, a formé un torrent, a emporté ma queue et m'a mouillé jusqu'au matin, je crois bien que j'ai un rhume, ma gorge me fait mal.
Tous ses amis semblèrent choqué de ces paroles, que de malheurs s'étaient abatus sur ce pauvre Bourriquet, mais que pouvaient-ils faire pour lui ? N'ayant aucune bonne idée, ils se dirigèrent tous vers la maison de Jean-Christophe afin de lui demander son aide. Le petit garçon fit déjà un câlin à notre pauvre Bourriquet avant de proposer de lui organiser une fête.
Tout cela va mal se finir, je n'ai pas de chance.
Que de pessimisme, il fallait lui prouver qu'il avait tord. Tous se mirent à courir dans tous les sens, réunissant tout ce qui pourraient servir de décoration festive, Winnie prépara un gros pot de miel, Tigrou bondissait afin d'accrocher tout ce qu'il pouvait dans les arbres. Tout était réunis pour que la fête soit la plus belle de toute. Bourriquet commença à sourire, heureux de voir que ses amis n'avaient peut être pas tord, jusqu'à ce que la foudre jaillit et s’abattit sur un arbre, et que la pluie tomba aussi fortement que jamais, trempant tout le monde jusqu'aux os.
Je vous avais dit que cela finirait mal, mais personne ne m'écoute jamais.
Bourriquet avait eu raison, Winnie et toute la bande s'éparpillèrent pour retrouver leurs maisons et n'eurent pas la chance de voir que dans tout ce malheur, Bourriquet eut un tout petit peu de chance, sa queue revint à lui, amenait par la pluie.

My unlucky life
 
Il est tout de même vraiment très étrange de se voir rêver d'être un âne ... un âne qui pourtant connait parfaitement tous les déboires que je vis quotidiennement et serait surement le seul être vivant à comprendre mes angoisses. Depuis tout petit, ma vie est réduite à aller de catastrophe en catastrophe, au point que j'ai été réduit à me créer de multiples tares ...
Pourquoi suis-je aquaphobe ? Tout simplement car lors de ma septième année, je souhaitais tant rejoindre mon père dans notre piscine que j'ai oublié de mettre mes brassards et ai coulé à pic au fond du bassin. Le pire, c'est que mon père à mit quelques instants avant de réaliser mon intrusion dans l'eau et que du coup, j'ai perdu connaissance.
Pourquoi je suis achluophobe ? Parce que j'ai la "grande chance" d'avoir un frère aîné qui s'adorait à me terrifier la nuit quand j'étais petit.
Pourquoi suis-je astraphobe ? Le fait de se retrouver sous un arbre ou tout autre abri de fortune lors d'un orage, qui se fait foudroyer et cela à quinze reprises au cours d'une vie ne serait pas une raison valable ?
Je suis maudit, je vous le dit moi ! Contrairement à la Belle aux Bois Dormant, ce n'est pas trois bonnes fées qui se sont penchées sur mon berceau à ma naissance me souhaitant les plus belles et bonnes choses du monde, non, non, ce sont trois diablesses qui m'ont damnées à jamais.
Mes choix de vie se sont tous basés sur mon infortune, même mon métier de thanatopracteur en vient, si je meurt ou moins je ne serais jamais loin d'un cercueil. Le pire, c'est que je suis la seul de la famille à vivre cet enfer, mes deux frères, eux, sont on ne peut plus normaux, et vivent des vies très agréables. Je vis l'enfer mes amis, croyez moi, ne restez pas trop près de moi, c'est peut être contagieux.